Je découvre avec stupéfaction qu’il y a un souci avec le bouton contact de ce site. Donc, si vous ne recevez jamais de réponse depuis peut-être plusieurs années (!), c’est que vos messages ne nous sont jamais parvenus. Et comme nous ne sommes pas très doués dans les nouvelles technologies, la situation risque de perdurer. Il est plus prudent d’utiliser, comme dans l’ancien temps, les services de La Poste pour nous joindre. Un dessin de Jean-Christophe Menu me fait penser à une autre solution alternative : le pigeon voyageur. Mais je n’y suis pas très favorable tant que ces volatiles utiliseront les rebords de fenêtre comme WC.
C’est en lisant le n° 153 de dBD que j’ai appris la parution fin avril chez Dargaud de Couacs au Mont-Vérité, de Jean-Christophe Menu, dont est extraite la vignette ci-dessus. Gardant en mémoire les violentes polémiques de l’auteur à l’encontre des albums formatés des gros éditeurs, quelques-uns pourraient en être surpris. Mais comme il le rappelle dans l’entretien accordé à Frédéric Bosser, « il y a chez Dargaud une période avec laquelle je suis très bien en phase. Il a été l’éditeur de Mandryka, F’murr, Bretécher, Forest ou Gotlib : ces auteurs font partie de mon panthéon. » Si les premières questions évoquent une possible contradiction entre cet album et les anciennes positions du co-créateur et ancien dirigeant de L’Association, l’intervieweur en vient très rapidement à l’essentiel : le livre lui-même. Tewfik Hakem, dans son émission Le Réveil Culturel du vendredi 14 mai sur France-Culture, a opté pour la même démarche.
À noter dans le même numéro, un entretien avec Dany, le dessinateur de la série Olivier Rameau, co-créée avec Greg en 1968, et dont un nouvel épisode est attendu.
Les éditions Cornélius qui viennent de passer cette année le cap de la trentaine (bon anniversaire !) éditent Sans Espoir, un nouveau livre de Robert Crumb, constituées d’histoires anciennes principalement, mais non exclusivement, produites à la fin des années soixante et dans la décennie suivante. Elles sont pour la plupart inédites en français, seules quelques-unes avaient paru, me semble-t-il, dans Actuel et L’Écho des Savanes, dans une traduction différente.
Que l’on me pardonne mais je ne saurais mieux écrire que la personne ayant rédigé le communiqué de presse : « Crumb brasse dans un carrousel lugubre et grinçant tout ce que l’Amérique moderne a accouché de névroses et d’aliénations. Il peint les idéalistes condamnés à la défaite, les classes moyennes s’oubliant dans l’abrutissement télévisuel, les blancs intoxiqués par la croyance de leur supériorité, les noirs rabaissés à l’état de caricatures, les femmes assujetties au désir masculin et à la frustration ménagère, les mâles conditionnés à écraser leurs semblables ou à ramper dans le dégoût d’eux-mêmes. »