En janvier 2006, Bernard Joubert dévoilait, dans le n°1 de la désormais mythique revue L’éprouvette de L’Association, la case la plus copiée de toute l’Histoire de la bande dessinée. Le dessin original dû à Paul Cuvelier était extrait de sa bande dessinée Epoxy, parue chez Eric Losfeld en 1968. Mais l’érudit facétieux signalait que la source des plagiaires était probablement moins l’album lui-même que la reproduction de la dite-case dans un des livres de Jacques Sadoul, Les Filles de papier, traduit la même année (1971) en Italie, pays dont sont issus une écrasante majorité de plagiaires.
Après avoir été repris dans un livre, Polyepoxy, ce travail vient de faire l’objet une exposition, au Comicon de Naples, du 25 au 28 avril.
L’exposition intègre de nouveaux dessins qui ne sont plus nécessairement des plagiats. Celui de BSK, par exemple, a été réalisé à l’attention de Bernard Joubert et de quelques amis pour La Table, un fanzine ultra-confidentiel et hors commerce.
D’autres dessins ont été produits pendant l’exposition.
Il est trop tard pour découvrir l’exposition mais l’ouvrage demeure disponible.
(Informations et photographies fournies par Bernard Joubert, à ma demande. Pour mieux coller au sujet, j’ai par ailleurs abominablement plagié ses commentaires !)
A propos d’Italie, je signale la tenue, dans un tout autre genre, de la 62e édition d’un salon de bande dessinée, Reggio Emilia Comics, le samedi 18 mai 2019, de 9h00 à 18h00, où se pressent de nombreux collectionneurs. On y annonce 120 exposants et la présence de Daan Jippes, un « dessinateur Disney » hollandais et de Corrado Mastantuono (l’auteur de Klon paru chez Mosquito et de l’excellent Elias le maudit paru aux Humanos). Y seront en nombre les membres de l’ANAFI, l’association nationale des amis de la bande dessinée et de l’illustration, qui publie la belle revue de référence Fumetto, très axée sur le patrimoine, disponible uniquement par abonnement. Plus d’informations sur le site de l’ANAFI : https://www.amicidelfumetto.it/
Dans l’actualité des parutions, j’ai découvert dans la lettre d’information de la librairie Impressions l’existence d’un livre sur Geneviève De Gaulle-Anthonioz, paru aux éditions du Rocher. Bien que le personnage qui figure en couverture ne fasse en aucune manière référence à un célèbre général et président de la République, je m’interroge sur la grosseur de certains caractères du titre et la petitesse de certains autres. (Je m’interroge aussi sur la pratique de certains éditeurs dont les prix se terminent par 99 centimes et par d’autres qui ne mentionnent pas le prix de leurs livres en quatrième de couverture mais se contentent d’un code que l’écrasante majorité des acheteurs potentiels ne peuvent pas décrypter. En période de faible inflation, et de durée plus que limitée d’exposition des livres dans les librairies, cette dernière pratique peu transparente est injustifiable.)