Bastien Vivès, à la sortie du Tribunal correctionnel de Nanterre le 27 mai 2025

J’avais le projet de rendre compte du procès du 27 mai au Tribunal correctionnel de Nanterre intenté au dessinateur Bastien Vivès et à ses éditeurs Glénat et Requins Marteaux pour réalisation ou diffusion d’images pédopornographiques. Mais le temps et l’énergie m’ont manqué pour essayer de synthétiser des propos, tant de la défense que de l’accusation, qui sont partis dans tous les sens. En outre, s’agissant d’un procès, ce sont bien les arguments d’ordre juridique qui importaient ce jour-là et qui ont déterminé la décision de la présidente du tribunal de ne pas juger l’affaire. Or, il se trouve que ces aspects-là ne recoupent pas les questions de fond que, les uns et les autres, n’ont heureusement pu s’empêcher d’évoquer. Par défaut, je renvoie aux différents comptes rendus du procès publiés par les grands quotidiens et hebdomadaires, accessibles sur Internet moyennant finance, ou à ce qu’en a rapporté le site actuabd :

https://www.actuabd.com/L-Affaire-Vives-recit-d-un-debat-de-societe-au-tribunal-correctionnel-de

Je signale également, sur le site de la revue en ligne Commune une longue et intéressante interview avec Bastien Vivès qui évoque le procès et bien d’autres choses.

https://revuecommune.fr/2025/05/31/bastien-vives-je-n-aime-pas-l-idee-de-s-en-prendre-a-des-artistes-en-pretendant-faire-avancer-des-causes-vertueuses/

En juin, à Lyon, c’est le mois de la bande dessinée, avec du 13 au 15, la 20e édition de Lyon BD Festival. Si le programme paraît modeste au regard de l’importance de la ville, les propositions (ateliers, expositions, rencontres) sont néanmoins nombreuses, en particulier dans les médiathèques de la ville et des environs, et gratuites, à quelques exceptions près . Ainsi le spectacle retraçant la vie d’Anita Conti à travers 14 dessins de Catel et José-Louis Bocquet, accompagnés au piano par Gwendal Giguelay, présenté à l’Opéra Underground, 1 place de la Comédie, 69001 Lyon, au prix modique de 12 euros.

Parmi les rencontres proposées, j’ai noté celles consacrées à la bande dessinée québecoise (avec notamment Jimmy Beaulieu) et australienne. Quant aux expositions, le Brésilien Marcello Quintanilha, le Québécois Jean-Paul Eid et le Liban seront à l’honneur.

Les artistes « locaux » ne sont pas oubliés. Dubouillon, dessinateur de presse bien connu dans la région, sera exposé aux Archives municipales de Lyon jusqu’au 18 décembre. Outre le dessin de presse, il a aussi travaillé dans le dessin animé et la bande dessinée. Dans la deuxième moitié des années 1960, il a même été publié dans l’édition française de l’hebdomadaire Tintin, collaborant avec un dénommé Reiser qui pondait des scénarios humoristiques pour d’autres, faute de pouvoir vivre de ses propres bandes dessinées.

Je remarque également quatre tables rondes à l’attention des seuls professionnels (ce qui est dommage) sur le thème « Quand la BD raconte le monde » : Comment expliquer le succès de la BD documentaire ?, Quelle place pour la BD chez les Young Adults ? Y a-t-il une rupture entre la BD d’hier et la BD d’aujourd’hui ? Faire de la BD en temps de guerre, un acte de résistance ?

Ce même mois, 29es Rendez-vous de la bande dessinée d’Amiens, en présence de Naoki Urasawa (Master Keaton, 20th Century Boys, Monster, etc.). L’accès au salon est entièrement gratuit, avec une ouverture de 10h à 18h, uniquement les samedis et dimanches des trois premiers week-ends du mois de juin.

Neuvième Art, la revue en ligne de la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image a publié en avril un intéressant dossier, coordonné par Marius Jouanny, consacré à Ego comme X (1994-2017), avec notamment un historique de la maison d’édition (qui redonne place à quelques participants longtemps occultés pour avoir rapidement quitté le navire) et des entretiens avec Loïc Nehou, Xavier Mussat et Fabrice Neaud.

https://www.citebd.org/neuvieme-art/dossier-ego-comme-x