Dans son écrasante majorité, tout au long du XXe siècle, même si c’est un peu moins vrai en approchant du siècle suivant, la bande dessinée s’appuie sur les mécanismes du roman feuilleton, bien que se nourrissant de nombreuses autres traditions (dessin de presse, images d’Épinal, voire des sources qui remonteraient jusqu’au Moyen-âge). Dès lors que ce sont des figures héroïques s’inscrivant dans des genres et sous-genres (aventures, science-fiction, western, etc.) qui occupent le devant de la scène, pour exister pleinement et vivre des existences exaltantes, les personnages doivent échapper le plus possible à un univers familial qui s’apparenterait trop au quotidien de leurs lecteurs.
Pour autant, les liens familiaux ne sauraient être totalement inexistants. D’abord, parce que bon nombre de héros sont juvéniles et que, sauf à en faire systématiquement des orphelins et des aventuriers précoces parcourant le vaste monde, il faut bien les doter de parents. Ensuite, parce que dans le cadre général décrit à gros traits, parmi la liste des genres, figure ce qu’on nomme le family strip.
Si l’on met de côté les orphelins (et les orphelines, Little Annie Rooney et Little Orphan Annie étant les plus célèbres, mais il en existe une pléthore : Peter Parker, Jimmy Tousseul, Bouclette, Klip et Klop, Johnny l’orphelin, Naruto, etc.), on trouve des personnages d’une grande autonomie qui semblent se passer sans difficulté de parents. C’est le cas de Bibi Fricotin et de son ami Razibus Zouzou, de Sylvain et Sylvette et bien entendu de Tintin. Mais dans les cas les plus nombreux, les enfants et adolescents en premières lignes demeurent sous la surveillance discrète de parents en arrière-plan. Très exceptionnellement, comme dans Peanuts (Charles M. Schulz, 1950), leur existence est avérée mais ils se font d’une discrétion absolue au point de ne jamais apparaître à l’image.
Pour offrir une liberté plus grande aux jeunes protagonistes, les scénaristes remplacent parfois le père et la mère par d’autres membres de la famille. Les tantes sont particulièrement bien représentées : Pim (Pam et Poum), Sidonie (Bob et Bobette mais aussi Pat et Moune), Camille (Fripounet et Marisette), etc.
L’existence d’un cadre familial peut relever d’une volonté pédagogique ou morale. L’exemple le plus célèbre est la création de la série Jo et Zette (Hergé, 1936), suite à une sollicitation des catholiques éditions Fleurus qui avaient demandé à Hergé, selon ses dires, de « créer un petit personnage dont le papa travaille, qui a une maman, une petite sœur (…) », pour contrebalancer l’indépendance un peu suspecte de Tintin. Mais ce peut être également une contrainte intéressante pour les auteurs, susceptible de provoquer des situations que ne connaîtrait pas le héros solitaire sans entrave. Ainsi, la présence d’un enfant complique généralement la liberté de mouvement et d’action des parents, et surtout du père qui reste la figure motrice de la cellule familiale, principalement dans les moments les plus intenses, quand les dangers sont les plus grands.
Même si s’impose souvent la nécessité de disposer d’une plus grande liberté de mouvement pour pouvoir vivre des aventures extraordinaires, le modèle de la famille nucléaire reste très présent y compris lorsque les différents personnages n’ont pas de liens de sang et vivent sous des toits différents : c’est bien encore le modèle père/mère/enfant(s) qui s’impose pour Donald, Daisy, Riri, Fifi et Loulou, de même que pour Popeye, Olive et Mimosa. On pourrait même faire entrer dans cette catégorie Les Fantastiques (Stan Lee, Jack Kirby, 1961) : Reed Richards étant un substitut du père, Jane Storm de la mère, Johnny Storm (bien que frère de Jane) et Ben Grimm des grands enfants, d’autant que les deux premiers finiront par se marier. De manière plus inattendue, ce modèle parvient parfois à s’imposer chez des personnages a priori destinés à rester de grands solitaires pour mieux vivre leur vie aventureuse. Ainsi, dans la famille des tarzanides, Akim, Rita et Jim forment une cellule familiale traditionnelle quoique exotique (Augusto Pedrazza, Roberto Renzi, 1950).
Le cadre familial est parfois réduit à un simple décor sauf quand les relations parents-enfants se trouvent mises en avant. La présence des parents peut être significative sans être centrale, ainsi ceux de Bicot (Martin M. Branner, 1922) et de Denis la Malice (Hank Ketcham, 1951). D’autres se font même voler la vedette par un chien (Boule et Bill, Roba, 1959) ou, pire, un animal en peluche (Calvin et Hobbes, Bill Watterson, 1985).
Plus rarement, c’est la famille en tant que telle qui importe, même si l’un de ses membres occupe une place plus marquée, qu’il s’agisse des enfants, du père, beaucoup plus rarement (jamais ?) de la mère. Ce sont évidemment ces exemples qui sont les plus intéressants, ne serait-ce que parce qu’ils apportent un peu de collectif dans un registre où l’héroïsation est presque par définition individuelle. Si d’une série à l’autre, l’organisation du groupe et les liens entre ses membres obéissent à un schéma commun, chacune peut cultiver un profil très dissemblable.
Il faut remonter assez loin dans le temps pour voir apparaître les premières familles marquantes : Christophe invente La Famille Fenouillard en 1889, tandis que George McManus crée Le Petit Ange (Newlyweds ans their baby, 1904) suivi de La Famille Illico (Bringing up Father, 1913). Les deux séries américaines se rattachent à la catégorie du family strip quotidien. Dans cette lignée, s’inscrivent Blondie (Chic Young, USA 1930), Juliette de mon cœur (Elliot Caplin, Stan Drake, USA 1953) et 13, rue de l’espoir (François et Jacques Gall, Paul Gillon, 1959), même si dans les deux derniers cas, la famille est incomplète, la mère étant défunte, et qu’un personnage féminin occupe une place prépondérante.
La France ou les États-Unis ne sont pas les seuls à produire des séries familiales. On en trouve un peu partout, et d’abord chez nos voisins les plus proches, par exemple : Familias Bertolini (Italie, Lino Landolfi, 1962), Familie Doorzon (Pays-Bas, Wim Stevenhagen, Gerrit De Jager, 1980), Famille Guignon (Belgique, Willy Vandersteen, 1945), Fosdyke Saga (Grande-Bretagne, Bill Tidy, 1971). Quant à l’Espagne, le dessinateur Manuel Vasquez les décline en plusieurs séries : Familia Cebolleta (1951), Familia Gambérrez (1959) et Familia Churumbel (1960).
La famille n’est toutefois pas un marqueur en soi : ainsi des séries anglo-saxonnes comme La Famille Rollinson (Graham Coton, 1954) et Les Robinsons de l’espace (Dell Connell, Dan Spiegle, 1962) se rattachent avant tout à la catégorie « science-fiction », de même que Buddy Longway (Dérib, 1972) ou La Tribu terrible (Gordon Bess, 1967) appartiennent à celle du western. La catégorie « aventures préhistoriques » n’existant pas, Les Pierrafeu (1961) seront faute de mieux rattachés à la catégorie « comique » (dans laquelle pourrait d’ailleurs être rangé un bon nombre de family strips), de même que Tounga (Edouard Aidans, 1962) rejoindra celle, fourre-tout, de « l’aventure », ce qui est également le cas de ces globe-trotters du XXe siècle que sont Les Franval (Yves Duval, Edouard Aidans, 1963).
La catégorisation par genre demeure insuffisante pour traiter de la famille en bande dessinée. Ainsi, peu de choses pourrait justifier, au prétexte d’une finalité humoristique, que l’on rassemble les familles Babar (Jean de Brunhoff, 1931), Adams (Charles Adams, 1938), Bottafoin (Martial, 1967), Oboulot (Reiser, 1978) et Simpson (Bill Morrison, 1991, d’après Matt Groening) qui s’adressent à des publics différents et pratiquent des types d’humour très éloignés (bon enfant, macabre, acerbe, etc.).
L’humour n’est pas le registre qui s’exporte le plus facilement d’un pays à l’autre mais il existe suffisamment de contre-exemples pour interdire l’idée d’une spécificité liée à chaque nation. En outre, à l’intérieur d’un même territoire national, s’y côtoient des œuvres trop différentes. Quoi de commun entre les Bidochon (Christian Binet, 1977), si on les considère comme formant une famille typique, le chien Kador fonctionnant comme un substitut d’enfant que Raymond et Raymonde n’ont pas eu, et les Slimani vivants à Belleville (Farid Boudjellal, 1988) ?
Si la cellule familiale demeure parfois, même en dehors du family strip, en adéquation avec l’univers quotidien du lecteur, des dissociations peuvent se produire et elle peut perdre son caractère habituel de sanctuaire. Certains parents doivent dépenser beaucoup d’énergie pour protéger leurs enfants comme dans Charly (Denis Lapière et Magda, 1990), voire même commettre un meurtre, comme dans My Home Hero (Naoki Yamakawa, Masashi Asaki, 2017).
Parfois, le danger provient d’un ou plusieurs parents eux-mêmes, proches ou éloignés. Dans Les liens du Sang (Shuzo Ôshimi, 2017), une mère couve son fils de manière inquiétante. Dans le terrifiant Ayako (Osamu Tezuka, 1972), une fillette se retrouve recluse à 4 ans dans une cave pour préserver l’honneur d’une famille, d’où elle ne s’échappera qu’à l’âge adulte pour connaître une fin de vie tout aussi dramatique.
Toutes les familles ne constituent donc pas des havres de bonheur, ce qui est encore le cas de celle de L’Homme sans talent (Yoshiharu Tsuge, 1986), écrasée par une misère économique. Seules celles qui ressortent du family strip humoristique sont heureuses, même si leurs membres se polarisent sur les petits tracas du quotidien, comme dans Mes Voisins les Yamada (Hisaichi Ishii, 1991). Autre illustration de familles heureuses, la série Les Beaux étés ( Zidrou, Jordi Lafebre, 2015) repose sur les souvenirs de vacances de « (belgo) français moyens », chaque épisode se situant à une époque différente située entre les années 1960 et les années 1980. Dans un style graphique très proche, la petite orpheline de L’Adoption (Zidrou, Arno Monin, 2016) est promise à un bonheur quasi-certain de la part de sa très aimante famille d’accueil, jusqu’à la survenance d’un retournement de situation.
À l’inverse des portraits qui jouent la carte de la proximité, d’autres représentations s’éloignent du vécu du lecteur. Ce sont par exemple les familles à caractère dynastique dont l’histoire est aussi celle d’une réussite économique qui s’étale sur plusieurs générations. Différents secteurs économiques sont concernés puisqu’on y trouve aussi bien des brasseurs de bière que des banquiers, la série la plus connue étant Les Maîtres de l’orge (Jean Van Hamme, Francis Vallès, 1992).
Certains auteurs auront été particulièrement marquants dans le domaine de la bande dessinée familiale, comme Jirô Taniguchi (Le Journal de mon père, 1994) ; Quartier lointain, 1998) et Jean Graton dont la série la plus connue porte le titre d’un seul individu, Michel Vaillant (1957), mais doté de proches très présents en arrière-plan. La création des Labourdet (Jean et Francine Graton, 1966) accentuera fortement cet aspect collectif et familial.
En revanche, une autre grande série francophone, Timour (Sirius, 1953), ayant pour ambition de raconter l’histoire du monde à travers une famille que l’on suit de siècle en siècle, concentre son intention, à chaque épisode, sur un seul personnage, masculin, souvent assez jeune, à un moment où il a déjà quitté ses parents et pas encore fondé son propre couple, à l’exception du 2e volume de la série ou femme et enfant tiennent un rôle actif. Fruits Basket (Natsuki Takaya, 1998) serait une autre « fausse » série familiale, avec comme personnage central une orpheline qui, en venant habiter chez des voisins, intègre plus une nouvelle fratrie qu’une famille au sens classique.
L’absence ou la perte de parents pèse assez peu chez les orphelins des séries américaines et européennes partis à l’aventure, même si, pour un Bruce Wayne, c’est l’assassinat de ses géniteurs et le traumatisme qui en découle qui sera à l’origine de sa vocation de justicier (Batman, Bill Finger, Bob Kane, 1939).
Les Japonais qui ont perdu père et/ou mère, incroyablement nombreux, se retrouvent souvent dans des intrigues où le noyau familial continue d’être central. Plusieurs cas de figure : l’enfant continue de vivre avec le parent survivant sans changer d’univers (Papa told me, Nanae Haruno, 1987), il est contraint de quitter la campagne pour la ville (Yotsuba & !, Kiyohiko Azuma, 2003) ou la ville pour la campagne (Une sacrée Mamie, Yoshichi Shimada, Saburo Ishikawa, 2005). Dans le dernier cas que l’on retrouve dans plusieurs séries, la mère ne pouvant plus subvenir aux besoins de son enfant, il est confié au bon soin de sa grand-mère.
Les situations familiales peuvent s’avérer parfois d’une grande complexité. Dans Un drôle de père (Yumi Unita, 2006), le personnage principal recueille une petite fille que son grand-père a eu avec sa maîtresse, peu de temps avant de mourir : l’enfant se trouve donc être à la fois sa nièce et sa tante. Dans Family Compo (Tsukasa Hôjô, 1996), la situation est encore plus extravagante quoique dédramatisée : l’orphelin est recueilli par sa tante qui est un homme qui vit avec un homme qui est une femme. Ce faisant, il se retrouve paradoxalement, et non sans humour, dans un cadre totalement normatif, avec un nouveau père, une nouvelle mère plus une sœur (dont il se demande au début si elle ne serait pas son frère).
La relative homogénéité qui prévalait jusqu’ici, y compris dans un pays comme les États-Unis pourtant fondé sur des brassages massifs de populations, commencent à se fissurer. Désormais, les marqueurs commencent à être plus différenciés, qu’il s’agisse de mœurs, de culture, d’origine géographique, de religion, de genre. Chez les Arcobaleno (littéralement « arc-en-ciel »), le père est un Américain noir qui a épousé une blonde Italienne (Ottavio de Angelis et Spartaco Ripa, 1998). Outre leur fils biologique, ils élèvent également une petite fille venue d’Asie. Les frères Freeman, dans la série The Boondocks (Aaron McGruder, 1996) sont deux gamins noirs qui vivent avec leur grand-père dans une banlieue riche et blanche américaine. Kamala Khan, l’actuelle Miss Marvel (Willow Wilson et Adrian Alphona, 2014) est d’origine pakistanaise et vit dans une famille musulmane.
L’émergence de la bande dessinée autobiographique à partir des années 1970 donne un nouveau regain au cadre familial sans nécessairement toujours lui accorder une place centrale, comme en témoigne une écrasante majorité de récits publiés dans les 9 numéros de la revue ego comme x (1994 / 2003) spécialisée dans cette nouvelle thématique. À l’inverse, elle est très présente dans une poignée de livres publiés quasiment au même moment et chez le même éditeur, L’Association : Journal d’un album (Dupuy, Berberian, 1994), Livret de Phamille (Jean-Christophe Menu, 1995) et L’Ascension du Haut-mal (David B, 1996 pour le premier volume). D’autres titres marquants comme Sainte Famille (Xavier Mussat, 2001) et Blankets (Craig Thompson, 2003) s’apparentent aux précédents.
Autre nouveauté à peu près contemporaine, le surgissement des lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres, quasi-invisibles jusqu’aux années 1970, même si les relations qu’entretiennent certains personnages les uns avec les autres pouvaient être qualifiées d’ « ambigus ». Mais il faudra attendre les décennies suivantes, avec une accélération au XXIe siècle, pour que les thématiques LGBT s’inscrivent dans des cadres familiaux. Dans le best-seller Fun Home (Alison Bechdel, 2006), le père est attiré par les garçons et la fille par les filles. Appelez-moi Nathan (Catherine Castro et Quentin Zuttion, 2018) raconte l’histoire de Lila qui souhaite devenir un garçon et se sent mal dans sa peau de jeune fille. Malgré l’attitude très compréhensive de ses proches, le livre décrit une situation difficile à vivre.
S’il ne faut pas trop s’éloigner du concept de famille traditionnelle pour les œuvres anciennes, sauf à prendre en compte tout regroupement d’amis et de partenaires et donc une forte proportion de la production de bande dessinée, il importe de laisser une place aux cas où l’absence de famille pèse de tout son poids. À la liste des orphelins déjà cités, s’ajoutent ceux qui vivent dans des foyers. Deux séries sont particulièrement marquantes, d’autant qu’elles intègrent des situations qui ont été vécues par leurs auteurs : Paracuellos (Carlos Giménez, 1977) et Sunny (Taiyou Matsumoto, 2010).
Autre exception à citer, celle des pensions dites « de famille », peu nombreuses mais qui ont généré au moins deux séries inoubliables : La Pension Radicelle (Eugène Gire, 1947), véritable tribu haute en couleur, balayée par un incessant vent de folie, ayant réjouis les lecteurs de l’hebdomadaire Vaillant durant deux décennies, et La Maison Ikkoku (Rumiko Takahashi, 1980), abritant un nombre plus réduit de résidents et prêtant une attention plus particulière à deux d’entre eux.
Évariste Blanchet – août 2019.
Nota : Ce texte était prévu pour Le Bouquin de la bande dessinée (Robert Laffont, janvier 2021) mais il n’a pas été retenu par Thierry Groensteen qui assurait la direction de l’ouvrage. Il regrettait trop d’énumérations, pas assez de hiérarchisation, et des manques. J’ai décliné sa proposition de retravailler ma contribution, faute de temps, mais il avait été prévu qu’un autre collaborateur reprenne l’entrée « Famille », ce qui finalement ne s’est pas fait.
Vu la pertinence des ajouts suggérés, je me permets de mettre en annexe de mon texte, des extraits du courriel que Thierry Groensteen m’avait adressé le 20/08/2019 :
« Tu cites en passant les neveux de Disney, mais il y a matière à développer. Cf. l’article dans Papiers Nickelés n° 32 sur la consanguinité dans les familles Disney.
Dans la BD autobiographique, il me semble devoir souligner l’importance prises par les œuvres dans lesquelles les auteurs retracent la biographie de leurs parents ou de l’un d’entre eux : cf. Spiegelman, Altarriba, Tardi, Nina Bunjevac, Davodeau avec Les Mauvaises Gens, etc.
J’observe aussi que les figures paternelles tendent à être présentées comme problématiques dans la BD américaine, que ce soit dans Watchmen (avec le personnage du Comédien, père de Laurie), Fun Home ou Jimmy Corrigan. Ce dernier ouvrage, qui retrace une lignée familiale sur 4 générations, mérite une mention particulière.
Tu pourrais aussi faire mention de séries récentes du journal Spirou comme Dad (un père célibataire) ou Mamma Mia (4 générations de femmes vivant sous le même toit).
Quid de Largo Winch ? il hérite du groupe W fondé par son père adoptif Nerio, dont la mort marque le début de ses aventures , et il rencontrera le fils de sang de Nerio, dont il avait longtemps ignoré l’existence, dans le diptyque Mer Noire (2010) / Colère rouge (2012). La famille est du reste très présente chez Van Hamme : cf. aussi Thorgal ou Les Maîtres de l’orge.
Et quid de Sambre, autre grande saga familiale ? »
J’ajoute pour terminer que c’est à l’occasion de ce travail que j’ai lu, avec retard, Family Compo qui reste pour moi l’une des plus enthousiasmantes découvertes de ces dernières années.