Comme annoncé précédemment, la 13e éditions du SoBD se tiendra à Paris, Halle des Blancs Manteaux, du vendredi 1er décembre (15H) au dimanche 3 décembre (19 H), avec Jacques de Loustal et Erwin Dejasse en invités d’honneur. Le dessinateur à qui une exposition sera consacrée sera au centre de trois tables rondes dont une consacrée à son travail sur la couleur et l’autre sur ses carnets de voyage.

Il sera également beaucoup question de la bande dessinée espagnole. L’Espagne a toujours été un centre important de production même si beaucoup de ses artistes ont dû s’exiler pour des raisons économiques ou politiques. Bien que ce soit en France qu’Arnal (Pif), Ribera (Le Vagabond des Limbes) et combien d’autres auront fait l’essentiel de leur carrière, la production espagnole n’aura jamais eu ici les honneurs qu’elle méritait. En cinquante éditions, le Festival d’Angoulême n’a pas une seule fois jugé bon de décerner un Grand Prix à un Espagnol alors qu’un Jesus Blasco (qui est à l’Espagne ce qu’Hergé a été à la Belgique et Uderzo à la France), un Victor de la Fuente ou un Carlos Gimenez l’auraient mérité.

Jesus Blasco, grand nom de la bande dessinée espagnole

Comme à son habitude, le SoBD fera une grande place à la nouvelle génération sans sacrifier les précédentes. Seront ainsi présents Prado (Trait de craie, chef-d’œuvre jadis publié dans A Suivre), Kim (L’Art de voler, L’Aile brisée, traduits chez Denoël Graphic), Paco Roca (L’Hiver du dessinateur, chez Rackham), pour ne citer que les vétérans présents à la première des quatre table ronde consacrées à la bande dessinée ibérique le dimanche après-midi.

Comme, faute de place et de temps, ce 13e SoBD ne suffira pas à faire découvrir l’étendue de la richesse créative du pays, le salon propose, toujours à Paris, une Quinzaine de la bande dessinée espagnole comprenant une exposition, une journée d’étude et un symposium à partir du 23 novembre.

À l’exception des master class, tout ce que propose le SoBD est gratuit, dans la limite des places disponibles.

Bien évidemment, le stand Stripologie proposera de nombreux livres et quelques revues sur la bande dessinée dont Bananas. Outre les anciens numéros, il sera possible se procurer en avant-première le n°16 qui ne sera ensuite disponible qu’à partir de la mi-février 2024.

Une fois de plus, Bananas n’aura pas fait dans la facilité en affichant en couverture un visage totalement inconnu (oui, Tintin, Spirou, Gaston auraient été plus vendeurs mais le créneau est déjà pris par nos confrères des Cahiers de la BD, publication que j’estime beaucoup néanmoins.)

Plus d’information sur https://sobd2023.com/

Le Prix SoBD, récompensant un ouvrage qualifié de « remarquable » sur la bande dessinée publié depuis un an, sera remis le samedi 2 décembre à 17h30. Il se fera donc doubler par le Prix Papiers Nickelés à l’objet plus large puisque traitant de toutes les images populaires (donc outre la bande dessinée, l’illustration, le dessin de presse, les affiches, les estampes), qui sera annoncé le 25 novembre à 19h30 au 100 rue de Charenton, Paris 12e. Outre le fait que la dissociation des deux prix, un temps associés, ne s’est pas traduite par de l’animosité entre les deux organisateurs (la revue Papiers Nickelés sera d’ailleurs présente au SoBD), ce qui est heureux en cette période de haine généralisée, c’est une occasion de mettre les projecteurs sur deux livres au lieu d’un seul, donc une très bonne nouvelle.