Du 3 au 5 décembre se tiendra à la Halle des Blancs-Manteaux 48 rue Vieille-du-temple à Paris, le 11e Salon des Ouvrages sur la Bande Dessinée, sauf dégradation rapide de la situation sanitaire. Les invités d’honneur en seront Willem, à la fois dessinateur de presse, dessinateur de bande dessine et chroniqueur infatigable de l’actualité du dessin sous toutes ses formes, et Numa Sadoul qui a réalisé à partir des années 1970 de longs entretiens avec de grands auteurs de bande dessinée (Hergé, Giraud, Franquin, Tardi, etc.). Cette année, le pays invité sera Madagascar.
Des rencontres seront organisées sur l’expérimentation et les pratiques artistiques multiformes, en plus des rencontres consacrées aux invités d’honneur et aux artistes malgaches. Comme les années précédentes, une revue de littérature présentera les différents ouvrages sur la bande dessinée parus depuis 12 mois, et plusieurs spécialistes viendront présenter et commenter une planche de bande dessinée. En outre, à signaler le dimanche 5 décembre à 14H30 une rencontre sur la bande dessinée dans la presse nationale.
Hormis les master class (cette année avec Baru et Myles Hyman) qui sont payantes, expos, rencontres, ateliers et accès aux stands des éditeurs alternatifs (çà et là, Cambourakis, Delirium, FLBLB, Lézard Noir, Tanibis, etc.), tout est gratuit mais il faut s’inscrire, d’autant que les places sont encore plus limitées du fait des restrictions sanitaires.
Le stand Stripologie proposera un grand nombre de livres sur la bande dessinée, et quelques revues dont Bananas : ce sera l’occasion de compléter votre collection.
Il y a 2 ans, quelques distributeurs automatiques vendant… de la bande dessinée patrimoniale ou alternative ont fait leur apparition à Bruxelles. Les livres de format 7,6 x 11,6 cm coûtent 5 euros (dont 1 pour la fabrication, 1 l’auteur, 1 pour le revendeur, et 2 sont réinvestis dans le projet). A l’occasion de la fête de la BD qui s’est tenue à Bruxelles du 10/09 au 10/10 (avec la Corée du Sud en pays invité), 4 nouveaux livres sont parus dont Autopsie d’un dépressif, de Jean Bourguignon, auteur cher au coeur de Bananas qui a réalisé un entretien avec lui dans son n°6. Joli objet de 264 pages, à raison d’un dessin par page, dont l’intrigue pourrait (en partie) se résumer par le titre du livre que Jean Teulé et Florence Cestac avaient consacré à Charlie Schlingo : Je voudrais me suicider mais j’ai pas le temps. Sauf que, pour reprendre les mots de l’auteur, le présent ouvrage se veut « optimiste » et « rigolo« , ce qu’il est, encore que la scène finale puisse laisser penser que le personnage suicidaire parviendra à ses fins (comprendre : à sa fin) d’une agréable manière (du moins pour lui).
Dans le cadre de « l’année de la BD », mais quelque peu décalée pour cause de pandémie, la ville de Colombes (92) organise jusqu’au 24 décembre, dans son musée municipal, une exposition intitulée « ça bulle au musée ! De Saint-Ogan aux mangas, la BD s’invite au musée« , avec le concours de la Cité de la bande dessine d’Angoulême.
Si la partie consacrée au créateur de Zig, Puce et Alfred, natif de la ville en 1895, est assez traditionnelle, bien faite mais sans surprise, la présence des autres planches, anciennes (Pinchon…) ou plus contemporaines (Rochier, Catel, Trondheim, Neaud…), posent question. Même si des liens avec l’histoire de la ville ont été recherchés, le choix rend perplexe, surtout du fait que des artistes à forte personnalité cohabitent avec des artisans beaucoup plus impersonnels.
Vous pouvez noter que Thierry Groensteen fera le déplacement le samedi 20 novembre à 15 H pour faire une conférence sur « Alain Saint-Ogan l’enchanteur ». Entrée libre, comme pour l’exposition, mais l’inscription est indispensable.
musée@mairie-colombes.fr
Une exposition Serge Micheli qui se tiendra du 4 au 20 novembre à la galerie parisienne Art Maniak m’est signalée par Florian Rubis qui a été par le passé son commissaire d’expositions en Russie, pays qui (avec Jules Verne) semble beaucoup intéresser l’artiste corse.
Angoulême a dévoilé ses affiches pour la prochaine édition, dont celle de son président Chris Ware, dont les livres sont souvent splendides formellement tout en parvenant à être émouvants, ce qui est un bel exploit, mais qui demandent à être lus à petite dose pour éviter une fatigue oculaire.
Sur le site des éditions Delcourt, on trouve le nom de Fabrice Neaud. Il faut donc s’attendre à quelques heureuses surprises à partir de 2022. D’ici là, il faudra vous contenter des 5 planches inédites prépubliées dans le Bananas n°12.