La 9e édition du  SoBD (salon des Ouvrages sur la Bande Dessinée) se tiendra à Paris les 6,7 et 8 décembre à la Halle des Blancs manteaux, à Paris (Métro Hôtel de ville). Les deux invités d’honneur seront Dominique Goblet et Jean-Christophe Menu. Le pays invité sera cette année la Pologne dont la production bande dessinée nous est à peu près inconnue. Tout au plus connait-on Grzegorz Rosinski (Thorgal) et Marzena Sowa (Marzi). C’est à peine si l’on sait que la Yougoslavie n’était pas le seul pays «  de l’Est » à produire de la bande dessinée.  Ce sera donc une occasion exceptionnelle de faire connaissance à la fois de son histoire et de quelques-uns de ses auteurs contemporains (dont Marzena Sowa), à travers pas moins de 4 tables rondes (Cent ans et plus de bande dessinée en Pologne ; Introduction aux auteurs et dessinateurs polonais ; Le genre et l’expérimentation dans la bande dessinée polonaise ; La BD en Pologne, un enjeu politique) et de 2 expositions (100 ans de BD en Pologne ; BD polonaise contemporaine).

Numéro datant de 1978 de Relax (1976 / 1981) avec une case de Jerzy Wroblewski, extrait de son histoire ayant pour héros Richard Sorge, à comparer avec le récit de Pierre Le Goff réédité dans le numéro 10 de Bananas.

A noter également, le dimanche après-midi, deux tables rondes plus spécifiquement liées à l’histoire et l’étude de la bande dessinée : « Bédéphilie, études de la BD et … MediaBD » et « Faut-il revoir toute l’histoire de la bande dessinée francophone ? ». Sinon, comme d’habitude, une soixantaine d’exposants (éditeurs majoritairement mais non exclusivement alternatifs, fanzines, libraires) seront présents, de même que de très nombreux auteurs. On pourra même trouver Bananas sur le stand de Stripologie. L’entrée est libre et le programme détaillé disponible sur  www.sobd.fr

C’est en lisant le n° 161 du mois de juillet de MANO LIBERA, la lettre d’information mensuelle et numérique de l’ANAFI (l’association éditrice de la revue Fumetto) que j’ai pris connaissance du petit film, bien fait mais très conventionnel, consacré à Hugo Pratt, (Corto Maltese, gueule d’Argentin) toujours visible sur le site d’Arte.  www.arte.tv/fr/videos/090769-000-A/corto-maltese-gueule-d-argentin/

En octobre dernier, les éditions Lapin ont vu un de leurs livres (Le Vrai sexe de la vraie vie) se faire éjecter par Amazon. Ce qui est gravissime, ce n’est pas tant qu’il prenne pour de la pornographie ce que l’éditeur présente comme «  un livre éducatif à destination d’un public adolescent » mais que la multinationale veuille nous dicter ce que nous pouvons lire ou ne pas lire. Au moins, on sait à quoi s’en tenir si un jour devaient disparaître de nos villes les libraires (qui évitent de donner des leçons de morale à leurs clients mais, en revanche, paient les impôts qui leur sont dûs et n’appauvrissent pas la collectivité en faisant de l’évasion fiscale).

A l’occasion de la sortie de son dernier livre, Dédales, paru chez Cornélius, Charles Burns a été l’invité de Tewfik Hakem, sur France Culture, dans son émission Le Réveil Culturel, consacrée chaque vendredi à la bande dessinée. L’émission est disponible en podcast.  L’Américain sera en outre exposé à Colomiers dont le festival de bande dessinée se tiendra du 15 ou 17 novembre (mais les planches resteront visibles jusqu’au 4 janvier 2020).

Probablement pour célébrer le 100e anniversaire de la naissance d’Alberto Breccia, deux livres lui sont consacrés : Breccia, conversations avec Juan Sasturain (éditions Rackham) et Alberto Breccia, le maître argentin insoumis, par Laura Caraballo (éditions PLG). Je vais tenter de trouver une petite place pour écrire quelques lignes sur le premier dans le n°12 de Bananas qui sortira mi-février 2020. Dans l’attente, j’ai mis il y a peu, dans la partie archives de ce site, deux anciennes critiques de livres réalisés par cet immense dessinateur.